Le Dolo - Folklore EMIA
Depuis quelques années, les élèves se sont vu affubler le surnom de "DOLO". Celui-ci trouve ses origines à l'époque, désormais révolue, où les rations de combat de l'armée française n'étaient composées que d'un seul plat chaud pour la journée. Le deuxième repas était agrémenté d'une boîte de "corned-beef" de la marque "Dolo" ornée d'un badeau rouge et jaune à l'effigie d'un boeuf.
Voulant souligner le goût promoncé de leurs camarades de l'E.M.I.A. pour les exercices physiques et les sorties sur le terrain, ce sont les Saint-Cyriens qui leur ont attribué ce sobriquet.
Le "corned-beef" a disparu des boîtes de ration, mais le surnom est resté. Peu appréciè au début, il fait aujourdh'ui parti intégrante du vocabulaire en cours aux Ecoles, car cette ilage du boeuf symbolise la force tranquille et la rusticité, qualités auxquelles l'E.M.I.A. s'identifie volontier lors des activités communes.
Mais cette force tranquille n'empêche aucunement les élèves, à l'instar de leurs Anciens, de profitter d'une occasion comme le 1er avril pour surprendre leurs cadres et s'en amuser.
Source : Force et Courage - Histoire et traditions de l'Ecole Militaire Interarmes de 1873 à nos jours (Promotion Cadets de Cherchell)
Le grand bossu et le petit bossu
Les termes que nous abordons ici sont remplis de gloire, de panache, d’élégance et d’une espièglerie fumante saupoudrée de jours d’arrêts et de Weekends à l’ours… Le terme de bossu signifie, s’il on devait simplifier, celui qui possède le plus de jours d’arrêts pris aux écoles. Mais pourquoi le terme de bossu, ainsi que la distinction entre grand et petit ?
Il existe dans le camp de manœuvre de Coëtquidan deux mouvements de terrains caractéristiques nommés la grande bosse et la petite bosse. Ils sont situés à quelques kilomètres du camp bâti et en des temps anciens, la punition des élèves était d’exécuter en courant un parcours passant par les bosses et le camp bâti. L’élève le plus puni était donc celui qui avait fait le plus grand nombre de fois ce parcours, d’où le surnom de « bossu ».
Pour ce qui est de l’adjectif grand ou petit c’est très simple ! Le cadet le plus puni est le petit bossu, tandis que les anciens de deuxième année possèdent le grand bossu !
Ce titre est honorifique, révélateur du panache de l’officier et de l’esprit critique de notre recrutement.
Les entrées chaudes
Loin d’être une simple coquetterie culinaire, « l’entrée chaude » est un concept tout entier qui se suffit à lui seul !
Il est connu de tous que les Dolos aux écoles n’ont pas la réserve, la bienséance ni l’estomac de nos camarades St-Cyriens. Ainsi lorsque l’aiguille de notre montre se rapproche dangereusement de midi, voire de 11h30, il est de coutume de quémander ou de susciter l’attention du professeur (nommé « rat») pour nous permettre de se ruer toute langue sortie sur les malheureuses entrées chaudes de Wagram (le restaurant des écoles).
Cette tradition peut nous conduire à utiliser tous les subterfuges possible pour atteindre les feuilletés aux fromages et autres quiches lorraines !
Le grand bossu et le petit bossu
(c) photos promotion Nunguesser
Le calot du dolo
Le calot constitue l’élément indispensable et l’attribut principal du dolo. Il faisait partit de la tenue de service courant à l’école de Cherchell, mais il fut abandonné au profit du béret en 1960. Il fallut attendre 1986 pour que le Calot revienne dans nos unités en coiffe de tradition. l’EMIA reporte depuis alors, son calot bleu ciel et rouge qu’elle portait à l’ESMIA.
Le bleu ciel est hérité des aspirants de Cherchell, la couleur rouge témoigne de l’histoire commune avec les élèves de « la spéciale » durant la période ESMIA (1947-1961). Il est de coutume que chaque dolo fasse apparaitre sur son calot, du côté droit ce qui caractérise son passé en corps de troupe, et du côté gauche ce qu’il souhaite pour l’avenir.